Nouveaux : ateliers de méditation à Rennes
La méditation pleine conscience propose de travailler directement sur nos pensées. En focalisant notre attention sur notre respiration (ou tout autre objet sur lequel le guide de méditation vous propose de focaliser votre attention), nous enlevons forcément à notre attention la possibilité de se poser sur les pensées. En tous cas, c'est l'objectif.
Mais la réalité est un peu différente. Les pensées sont comme un manège : elles tournent automatiquement, et parfois il y a l'intervention de l'opérateur de manège, pour démarrer la machine, pour faire des ajustements et règlements, et aussi pour arrêter le tour de manège. En fin de journée, l'opérateur arrête et ferme le manège jusqu'au lendemain. Notre relation à nos pensées est comme l'opérateur du manège. Dans un monde parfait, on n'aurait pas d'ajustements à faire, les pensées seraient nos précieuses alliées, à ne jamais nous induire en erreur, et nos pensées s'arrêteraient au moment d'aller se coucher et trouver le sommeil. Mais du fait de leur nature automatique, les pensées font à peu près ce qu'elles veulent et ce, la plupart du temps. Et cela cause des dommages sur notre système psychique. Déjà parce que, du fait de nos perceptions biaisées, nous ne pouvons pas faire une évaluation juste de la réalité. Et aussi, nous sommes trop en fusion avec nos pensées et on les interprète comme étant le reflet exact de nous-même, et de ce que nous pensons véritablement. Ce que l'on découvre en regardant de plus près est que les pensées représentent un vaste cirque. Elles tournent, comme un numéro de salto, et elles apparaissent et disparaissent comme le lapin dans le haut-de-forme du magicien. Même si nous pouvons exercer un minimum de contrôle sur nos pensées, il y a beaucoup de choses qui nous échappent, en commençant par la conscience de nos pensées, qui peuvent rester liminales, si ce n'est subliminales.
L'apprentissage de la méditation nous aide à avoir une conscience plus claire de nos pensées et à avoir un meilleur contrôle sur elles. Nous apprenons à ne pas hameçonner les pensées, mais simplement à les observer, comme des nuages dans le ciel qui passent, sans jugement, sans dialogue interne (important, car lorsqu'on entretien le dialogue interne, qui commente nos pensées, on créé des strates de pensées, et cela devient rapidement un engrenage).
Dans ce qui suit, on vous propose de mieux appréhender ce que veut dire la 'pensée' dans le lexique de la pleine conscience.
Chacun d'entre nous a des milliers de pensées qui traversent notre esprit chaque jour. Ces pensées peuvent être liées à des préoccupations quotidiennes, des souvenirs, des anticipations futures, des jugements, des émotions, et bien d'autres choses encore. En méditation, nous observons que ces pensées surgissent et se dissipent, tout comme les vagues de l'océan.
Reconnaître la nature éphémère de nos pensées nous donne une liberté précieuse. Cela signifie que nous n'avons pas besoin de nous accrocher à chaque pensée ou de nous laisser submerger par elles. Nous commençons à voir les pensées comme des événements passagers dans l'esprit, plutôt que comme des vérités absolues ou des commandements à suivre.
Le processus de lâcher prise devient plus accessible lorsque nous comprenons la nature transitoire de nos pensées. Si une pensée nous perturbe ou nous crée du stress, nous pouvons nous rappeler qu'elle n'est que temporaire. Avec la pratique, nous apprenons à ne pas réagir impulsivement à chaque pensée, et nous trouvons un espace de paix au milieu de l'agitation mentale.
Lorsque nous prenons chaque pensée au sérieux, nous risquons de nous identifier à elles, ce qui peut mener à des croyances limitantes sur nous-mêmes. En reconnaissant que nos pensées sont éphémères, nous réduisons le risque de nous définir entièrement par elles. Par exemple, au lieu de penser "Je suis anxieux" en raison d'une pensée anxieuse, nous pourrions dire "Il y a une pensée anxieuse qui traverse mon esprit en ce moment".
Hors de la méditation, cette prise de conscience peut être appliquée dans notre vie quotidienne. Lorsqu'une pensée négative ou perturbatrice surgit, nous pouvons prendre un moment pour l'observer, reconnaître sa nature éphémère, puis choisir consciemment de revenir à notre tâche ou à notre état présent, sans être emporté par cette pensée.
Comprendre la nature transitoire des pensées, grâce à la méditation pleine conscience, nous permet de vivre avec plus de légèreté, de clarté et de liberté intérieure. Nous apprenons petit à petit, avec la pratique formelle et informelle, que nous ne sommes pas obligés d'écouter nos pensées, d'être guidés par elles ou maltraités par un discours intérieur négatif. On apprend, en somme, que nous avons un degré de contrôle sur nos pensée et qu'i est bon de l'exercer afin de trouver plus de paix intérieure.